Dark Angel RPG
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 Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]

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Alec Stamps
Alec Stamps

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Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] Vide
MessageSujet: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptySam 4 Déc - 23:14

    Comme un bon X5, qu’il était, Alec avait vraiment du mal à trouver le sommeil. Faut dire que le sommeil n’était pas une chose qu’on avait fournit dans son cocktail ADN, plutôt moyen d’avoir un soldat qui ne pense qu’à dormir au bout de dix heures d’activité. Perché sur les hauteurs d’un immeuble – le côté félin, devait donné des envies de hauteur – Alec portait un regard sur la ville qui s’offrait à lui. Comment s’était avant l’impulsion ? Il ne savait pas vraiment, tout ce qu’il en savait c’était ce que pouvait en dire les gens qui se plaignait sans cesse de leur nouvelle condition. Tu parles d’une nouvelle condition ! Ils avaient quand même eus le temps de s’y habituer, c’est pas comme si tout ça datait de la vieille. Aussi imparfaite que pouvait être cette ville, ou ses conditions de vie, lui il l’aimait bien. Difficile de faire un endroit pire que Manticore, il n’était pas difficile sur ce point.

    Depuis deux ans, il ne s’en sortait pas parfaitement mais pas trop mal non plus. Tout avait commencer à déconner au moment où l’annonce avait été passée. Quelle idée d’informer les gens sur la présence des transgénique, comme si la vie n’était pas déjà assez compliquée il avait fallu, en plus, instaurer un climat de suspicion. Et puis, la plus part des gens ayant peur de ce qu’ils ne connaissaient pas, la vie étant ce qu’elle était, autant dire que les gens ne se privaient pas pour une dénonciation. Ce qui n’était pas fait pour arranger Alec, comme sûrement tous les éléments venant de Manticore qui avaient étés libéré par les bons soins d’une équipe X5. Honnêtement, il ne savait pas vraiment si il devait les remercier ou non. Il penchait plutôt vers le non, plus que le oui. Ok, il n’était plus à Manticore. Mais combien de transgénique en liberté se sentaient complètement paumés, sans aucune aide et sans savoir ce qu’il convient de faire ou non. Il n’arrivait pas à être certain qu’ils aient gagné au change.

    Si certains étaient capable de s’adapter, parce qu’on leur avait appris, combien ne pouvait pas s’y faire totalement ? Est-ce que s’était vraiment une bonne chose d’avoir libéré tant de personne capable de tuer n’importe quel humain en un claquement de doigt ? Lui le premier, ses premiers temps dehors, il n’avait même pas conscience que tuer pouvait être mal. Tuer, juste pour se défendre, était quelque chose de tellement naturel qu’il avait mit un certain temps avant de comprendre qu’assommer était préférable. Mais ils étaient combien à avoir comprit ça ? Les transgéniques étaient considérer comme des monstres mais, honnêtement, est ce que c’était si injustifié que cela ? Il n’en était pas franchement convaincu en vue de leurs capacités et de leurs entrainements. Et, plus important, est-ce que l’équipe qui avait détruit Manticore s’était posée cette question ? Est-ce qu’ils n’avaient pas plutôt estimé que comme, eux, avaient envie de liberté, tous les être transgénique en avaient envie également. Leur démarche avait quelque chose d’assez égoïste, selon lui. Après, il n’était peut être pas des plus objectifs, il détestait cette équipe de X5 depuis leur évasion de 2010.

    Mais voilà, les choses étaient faites. Il était dehors, et maintenant c’était un peu plus galère qu’avant. Et si il fallait bien reconnaitre quelque chose à une fille comme Lexa – faisait partit des X5 qu’il ne pouvait pas encadrer – s’était bien le fait qu’elle avait réussi à ne pas se faire prendre en 12 ans. Son expérience sur le terrain n’était pas à mettre en doute et ça, ça l’énervait profondément parce que ça impliquait une chose : répondre favorablement à sa demande d’aide si il voulait pouvoir continuer à vivre « libre » dans cette ville.

    Alec avait attendu la nuit pour se rendre au secteur sept ; ou plutôt, il avait attendu ce moment où il fait encore nuit mais, si on regarde bien, le jour commence doucement à pointer la bout de son nez. Le moment, selon lui, le plus propice à passer ces sortes de frontière entre chaque secteur. Deux avantages : l’obscurité encore bien présente offrant par mal de zone d’ombre et, la relève des gardes qui se faisaient souvent à ce moment là. Une fois dans le secteur sept, il avait « emprunté », à sa manière, un vélo parce qu’il savait qu’il en aurait besoin pour aujourd’hui et que, jusqu’à présent, il n’avait pas eu la nécessité d’en avoir un. Puis il avait fini par se rendre du côté de Fast Horse, cette société de coursiers basé dans le même secteur que terminal city. A se demander, si en travaillant dans ce secteur, on ne se collait pas une étiquette de transgénique vu la réputation que pouvait avoir ce secteur. Mais bon…

    Moralité de l’histoire : Se frayer un chemin jusqu’au secteur sept : Pas vraiment de problème ; Voler un vélo : Carrément facile ; Trouver Fast Horse : Plus qu’un jeu d’enfant ; Franchir les derniers mètres pour se mettre devant l’entreprise : A la limite de l’impossible… C’était pourtant la tâche qui semblait la moins compliqué à faire, mettre un pied devant l’autre il savait le faire depuis bien longtemps, à croire qu’un barrière invisible l’empêchait de passer et de faire quelques pas en avant. En réalité, cette barrière, il se l’était créé tout seul pour plusieurs raisons. Premièrement : aller dans cette entreprise était admettre qu’il avait besoin d’aide et, donc, d’en demander. Deuxièmement : Cela impliquait passer trop de temps, à son goût, avec une X5 qui lui avait pourri la vie avec son envie de fuir en 2010. Troisièmement : les deux premiers points l’obligeait à revoir le niveau de sa fierté, ce qui ne lui convenait pas du tout. Ce troisième point, d’ailleurs, était une raison suffisante pour considérer cette dernière action comme « parfaitement impossible ».

    Et tout ça aurait du rester du domaine de l’impossible si un quatrième point n’avait pas fait son apparition : la notion de survie. Quelle connerie ça avait été de révéler à toute la population la présence des transgéniques parmi les humains lambdas. Avant, il arrivait à faire attention parce que les gens ne se doutait pas de son existence. Maintenant tout était différents, les gens épiaient tous le monde, guettant le moindre signe pour voir si l’action produite est humaine ou non. C’est limite si tout le monde ne se sautait pas dessus pour vérifier les nuques de tout le monde dans l’espoir d’y voir un code barre et de sauter sur le premier téléphone venu pour dénoncer cette personne. Quoique cela puisse lui en coûter, il devait bien l’avouer, il n’était pas prêt pour ce genre de chose. Et, malheureusement, il ne connaissait qu’une personne qui avait vécue suffisamment longtemps dehors pour savoir comment s’en sortir : Lexa.

    La vie avait quand même un humour assez particulier. Demander de l’aide à une personne – qui lui avait proposer – qu’il tenait pour responsable des dix années de misère qu’il avait vécu à Manticore, tout ça pour une envie de liberté. Et v’là la liberté qu’elle offrait : se planquer, se méfier de tout le monde, calculer toutes ses actions pour ne pas risquer d’être repéré. Finalement c’était un peu comme à Manticore comme tout une unité inventait un langage muet pour se faire comprendre sans être prit par les surveillants. Qu’est ce qui changeait au final, les entrainements ? Ouais, peut être, dans une certaine mesure. Quoiqu’on pouvait voir la vie comme un perpétuel entrainement vu qu’il fallait fuir les regard indiscret et surtout les patrouilles de police sous toutes leurs formes. Tu parles d’une liberté !

    Pourtant il devait bien admettre que même si il considérait cette liberté comme illusoire, il y tenait. C’est pas qu’il avait quelque chose contre Terminal city, mais il n’avait pas envie de finir ses jours enfermés dans un secteur et il avait encore moins envie de retomber dans les mains de ses « géniteurs », bien que la base soit détruite depuis deux ans, il avait apprit à se méfier et rester sur ses gardes. Alors voilà, il se retrouvait là, la bâtiment de Fast horse à une dizaine de mètres devant lui, en se demandant si il devait parcourir ses quelques mètres ou rebrousser chemin. Il avait bien plus de raisons de repartir que d’avancer. Mais sa survie, qui était le seul point qui l’avait fait venir ici, semblait bien plus importante que tout le reste. Et m… ! Adieu fierté, bonjour la galère.

    Il avait apprit que beaucoup de personne croyaient en un être supérieur et invisible qu’ils appelaient Dieu. Bin si ce type existait vraiment, il avait vraiment foirer son boulot parce que franchement c’est à croire qu’il en avait juste rien à faire de ce qui se passait en bas. D’ailleurs si il existait vraiment – ce dont il ne croyait absolument pas – il serai bien content de pouvoir le croiser histoire de lui botter les fesses et de lui dire de regarder un peu mieux. Levant les yeux vers le ciel, il vit que le jour s’amorçait vraiment bien. Il était vraiment temps de prendre une décision qui, même si il refusait de l’avouer, était déjà prise à partir du moment où il avait franchit le secteur sept.

    Un soupir résigné plus tard, le vélo à côté de lui, il décida d’avancer pour se mettre devant Fast Horse. L’endroit n’ayant pas encore été ouvert, il espérait pour voir tomber sur Lexa quand elle arriverait. Espérer tomber sur Lexa, c’était quand même un comble… Bien qu’il ne ressente pas un froid immense lui parcourir le dos, il releva le col de sa veste en cuir, une sécurité en plus de ses cheveux pour cacher son code barre. Venir dans le secteur ou se trouvait Terminal city devait déjà être un truc douteux en soit, pas la peine qu’il affiche clairement ses origines. Il mit « son » vélo contre un mur et s’appuya sur son nouveau moyen de locomotion. Une main sur le guidon, l’autre sur la scelle, mes pieds croisés devant lui et le regard droit devant lui.

    Sa seule espérance, pour le moment, c’est que Lexa arrive rapidement. Plus elle mettrait de temps et plus la tentation de partir sera grande. Et partir… Ce n’était vraiment pas l’envie qui lui manquait dans l’immédiat…
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Lexa Burnham
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyDim 5 Déc - 18:48

Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] U3frk

Il faisait encore nuit quand Lexa quitta ses couvertures pour commencer une nouvelle journée. Ayant passé les derniers jours à parcourir la ville pour diverses choses, elle avait eu besoin d’un sommeil réparateur et était donc rentrée tôt du Crash la veille. La brunette se mit debout et étira tous ses muscles afin de les réveiller eux aussi. Elle n’avait pas ouvert les yeux depuis cinq minutes qu’elle se sentait d’ores et déjà fraîche comme une rose : l’un des nombreux avantages d’être une humaine génétiquement modifiée. Un instant, Lex resta devant la baie vitrée abîmée du salon, observant les plus courageux braver la fraîcheur des matins d’Avril pour se rendre au travail. Certains étaient emmitouflés dans d’épais manteaux, le cou dissimulé sous une écharpe de laine et les mains couvertes de gants. Dans ces moments-là, Lexa se réjouissait d’avoir une résistance au froid beaucoup plus élevée que la moyenne. Oh bien sûr, ça ne l’empêchait pas de se couvrir pour sauver les apparences, mais elle préférait crever de chaud plutôt que se peler l’os. C’était probablement rattaché à cette nuit de Février où ses comparses et elle avaient choisi de quitter Manticore…

Comme six jours sur sept, Lex cessa sa contemplation pour se préparer. Elle travaillait en tant que coursière au Fast Horse et prenait tôt ce matin. Etant habituée à arriver avec quelques minutes de retard, elle allait devoir faire un effort aujourd’hui : suite à une urgence à Terminal City hier, la X5 avait du abandonner ses paquets et déserter son boulot. Evidemment, aussi sympathique soit-il, son patron n’avait pas apprécié son comportement et si elle ne voulait pas se faire mettre à la porte, Lexa avait plutôt intérêt à rattraper le coup. Ainsi avait-elle décidé que pour une fois, elle attendrait devant la porte jusqu’à ce que son boss arrive pour ouvrir le magasin. Peut-être ne lui pardonnerait-il pas son écart, mais qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ?

En quelques minutes, la jeune transgénique fut habillée et légèrement maquillée – elle avait été confectionnée dans une éprouvette, mais ça ne l’empêchait pas d’être une fille, si ? Son téléphone portable en poche, Lex quitta son appartement et n’oublia pas de le fermer à clefs. Malgré sa paie mensuelle, elle vivait dans un squat et dans l’illégalité la plus totale. Les occupants de l’immeuble payaient les deux ou trois flics quand ils venaient faire leur patrouille régulière, et ils les laissaient tranquille. Grâce à ses connaissances de série X, Lex avait pu se fournir en électricité, contrairement à certains autres logements. En bref, il ne lui manquait rien, et elle espérait bien que les choses ne changeraient pas.

Mais alors, que faisait-elle de son argent ? La réponse était simple : elle le mettait de côté dans un coffre ultra sécurisé créé par ses soins, et ce dernier se trouvait dans un endroit qu’elle seule connaissait. Du moins, elle économisait… avant. Depuis que Terminal City s’était créée, un peu moins de deux semaines plus tôt, Lex avait donné beaucoup de cet argent à Liam Decker pour qu’il puisse installer tout le monde et acheter ce dont il avait besoin. Désormais, Lexa avait l’intention de transmettre une part de ce salaire durement gagné aux transgéniques fichés. Ils étaient déjà coincés, ne pouvant sortir sous peine d’être attrapés par le Gouvernement… Alors autant qu’ils soient bien là-bas !

Sortant de ses pensées, Lexa enfourcha son vélo et fit tout d’abord un crochet par la petite boulangerie du coin, qui vivotait plus qu’autre chose et ne tarderait certainement plus à fermer. Dommage, Lex appréciait les pâtisseries de cette quinquagénaire un brin cynique, seulement elle devait être l’une de ses seules clientes. La plupart des gens préféraient acheter un paquet de céréales au supermarché plutôt que des croissants : ça leur coûtait moins cher. L’Impulsion avait mis beaucoup de monde sur la paille selon les dires. Parfois, Lex se demandait à quoi le pays ressemblait avant 2009, et trouvait cela dommage de ne pas avoir pu s’évader avant. Mais même si elle était sortie de Manticore à sept ou huit ans, aurait-elle eu la même vision des choses, à travers le regard d’un enfant ? Probablement pas. Et puis, il valait mieux qu’elle n’ait pas connu cette déchéance des Etats-Unis. Elle aurait peut-être eu du mal à s’y faire, comme les neuf dixièmes de la population américaine.

« Hé ! Attention, ma p’tite dame ! » Lex freina au dernier moment et fit un dérapage contrôlé. « Pardon, je ne vous avais pas vu, » s’excusa-t-elle aussitôt. « Si vous ne savez pas manger et gérer un guidon, arrêtez-vous le temps de finir votre petit-déjeuner, ce serait la moindre des choses ! » rétorqua le vieil homme, agacé et se fichant totalement des excuses de Lexa. Décidant de ne pas relever – démarrer une joute verbale avec un petit vieux ne l’intéressait pas vraiment – la brunette se contenta de repartir, le laissant râler dans sa barbe. Le problème n’était pas qu’elle ne savait pas dévorer un croissant et conduire un vélo, mais bel et bien qu’elle s’était laissée emporter par les dérivations de son esprit sur l’ère de Pré-Impulsion. Ca lui apprendrait à imaginer des rues pleines de gens riches et heureux, plutôt que de se concentrer sur la route !

Quinze minutes plus tard, la jeune femme arrivait en bordure du Secteur 7. Les policiers en combinaison de kevlar et armés jusqu’aux dents la stoppèrent aussitôt. Sortant sa carte de coursière, Lexa leur lança son plus beau sourire Colgate Je-Suis-Innocente-Monsieur-L’agent et passa sans aucun problème. Rien d’inhabituel là-dedans, car elle avait l’habitude de traverser les barrages incognito : être coursière était le job rêvé pour elle, qui avait besoin de pouvoir se rendre partout dans Seattle. Bon, grâce à ses talents de transgénique, Lex pourrait tout aussi bien passer outre sans se faire repérer, mais c’était un danger qu’elle préférait éviter si elle en avait la possibilité.

Amorçant le dernier virage avant les locaux de Fast Horse, Lex faillit s’étrangler avec le dernier morceau de son croissant quand elle aperçut… « Super ! » railla-t-elle simplement, avant de franchir les derniers mètres qui la séparaient du transgénique. « Alec, » le salua-t-elle. « Tu te décides enfin à mettre tes fesses à l’abri ? » N’attendant pas spécialement de réponse de sa part, elle posa un pied à terre et enchaîna. « Tu as fais le bon choix. Il faut que je voie avec le boss mais à mon avis, ton embauche ne devrait pas poser de problème. On manque de personnel. » Elle le dévisagea, ne croyant presque pas à sa présence. Elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, depuis que Manticore avait explosé. Depuis qu’elle lui avait proposé son aide en le croisant dans les bois, en fuite. Et il avait refusé… pourtant aujourd’hui, il était revenu. Suspicieuse, elle demanda : « Tu ne t’es pas fait repérer par les flics au moins ? Parce que si ça le sent le roussi pour toi, c’est direction Terminal City, il n’est plus question de te trouver un taff. »

Il avait eu l’air si sûr de lui cette nuit-là, qu’elle se demandait s’il était vraiment là pour prendre des responsabilités vis-à-vis de son existence. Et s’il était venu lui demander de l’emmener là-bas, avec les transgéniques fichés, parce qu’il venait de se faire coincer ? Il était le seul à pouvoir éclairer sa lanterne, mais en attendant, Lexa entreprit de jeter un œil sur sa nuque. Ses vêtements cachaient le code-barres, néanmoins elle restait persuadée qu’il ne l’avait pas fait retirer. Bon. Premier point : s’il était encore un homme libre, elle devrait s’arranger pour l’emmener faire un petit tour dans le labo abandonné. Qu’il le veuille ou non, dissimuler le code-barres avec un pull ou une veste ne suffisait ces derniers temps. Pas depuis que les gens savaient où regarder. Pas depuis que chaque être humain dans cette fichue ville soupçonnait son voisin d’être un ancien occupant de Manticore.
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Alec Stamps
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyDim 5 Déc - 20:51

    Super, c’était son jour de chance ! Il était justement en train de se dire que si il attendait trop longtemps, il déciderait de partir. Et voilà, comme par magie, Lexa qui apparait dans son champs de vision. Si ça ce n’était pas de la super chance ?! Sérieusement, il aurait préféré n’importe quoi au fait qu’elle apparaisse si rapidement, parce que maintenant, c’était une certitude, il ne pouvait plus faire marche arrière. Elle arrive bien vite à sa hauteur, en le saluant. Pour la défense d’Alec, il pensa tout de même à balancer un léger et très bref demi sourire pour répondre à ce salut. Ce qui, en vue de ce qu’il pouvait penser d’elle, était un exploit mais, malheureusement, ça ressemblant plus à une sorte de grimace qu’à un véritable sourire. Un peu comme si il fallait sourire lors de son exécution… Quoique, dans ce dernier exemple, il aurait été plus convaincant ne serait-ce que par fierté. L’avantage c’est que, comme, il regardait à moitié ses pieds son expression n’avait pas du être si visible que ça… Quoique, ça avait beau être une abandonneuse et une désertrice, elle restait tout de même une X5.

    C’est la réflexion d’après qui lui fit lever la tête avec un sourcil, des plus septique, un peu rehausser sur son visage. Décider à mettre ses fesses à l’abris ? Là, tout de suite, la première image qui lui venait en tête c’était l’envie furieuse qu’il avait de lui faire bouffer la selle de son vélo. Action qui l’aiderait à ne pas mettre sa fierté à rude épreuve et qui aurait, au moins, la particularité de lui adoucir les nerfs. Puis vu qu’elle venait de Manticore, au moins, ça donnerait un peu plus de défi que si elle avait été une humaine lambda. Trente seconde pour forcer un humain à bouffer un bout de vélo, le temps s’allongeait considérablement quand il s’agissait d’une transgénique. C’était un fait, et non un jugement de valeur, mais les X était plus fort que les humains. Question de gêne.

    Mais il n’eu même pas le temps de répondre – alors qu’elle eu le temps de poser un pied à terre – que déjà elle prenait comme acquit le fait qu’il était venu pour un travail. Bon d’accord c’est elle qui lui avait proposer, alors ça pouvait paraitre logique. Mais, il aurait pu venir pour autre chose, non ? Une partie de poker avec une X5, ça devait être sympa. Bon, il avait bien quelque chose à répondre, mais il croisa les bras et la dévisagea à son tour. Elle semblait avoir envie de parler alors, autant, la laisser aller jusqu’au bout. Dans les série X, il avait pas enlever le gêne parlotte aux sujets féminin ? A moins que ce soit l’éducation à l’air libre qui lui donnait cette envie de s’exprimer à ce point. Tient, c’est marrant, il se demanda si elle avait concerner un gêne ménage, shopping et vaisselle…

    Et voilà, elle changea d’expression pour demander si il s’était fait repéré par une patrouille. Oh, bien sur, il ne fallait pas toucher à sa précieuse liberté si durement acquise au détriment de tous les autres X5 rester à Manticore. Pauvre petite choute. Mieux encore, si il était un danger pour sa liberté, il fallait, sur le champs, l’enfermer à Terminal City. Pourquoi est-ce qu’il était venu déjà ? Non parce que trente seconde avec elle, et il avait déjà envie de vérifier si il était capable de lui botter les fesses grâce aux dix supplémentaires qu’il avait effectuer à Manticore, plus durement que les dix première grâce à elle. C’est là qu’il était content d’avoir apprit à se faire aucune discrimination : homme ou femme, fallait frapper pareil.

    « Non, je travail carrément avec les flics, du coup ils ne devraient pas tarder à se pointer ! Le ton avait été des plus ironique, avant qu’il ne se décide à reprendre. Sérieusement, si j’avais du te balancer je l’aurais fait la première fois, ce qui n’a pas été le cas. Alors je vois pas pourquoi je prendrai le risque maintenant. »

    Ce qui, qu’on le veuille ou non, était une réalité. Il avait eu la possibilité de la balancer la fois ou il l’avait rencontré, durant une mission. Chose qu’il n’avait pas faite. Alors pourquoi prendre le risque maintenant de venir sur son lieu de travail, si il était fiché, et risquer sa si précieuse liberté ? Il allait vraiment devoir faire un travail sur lui-même si il voulait tenir ce boulot et les conseils que Lexa pouvait lui apporter. Parce que là, tout de suite, comme ça, ce n’était franchement pas gagné !

    « Cela dit je ne pense pas avoir fait le bon choix, le moins pire, peut être. Quoique… Ca reste encore à voir. Alors quand tu aura fini de, hypothétiquement, vouloir m’enfermer à Terminal City pour ne pas risquer de bouleverser ta petite vie tranquille, tu me fais signe. »

    Le ton n’était pas des plus avenant. En réalité, ce n’est pas ce qu’on faisait de mieux en terme de première vraie rencontre. Faire ce genre de remarque alors que c’est lui qui répondait à une offre d’aide n’était pas peut être pas la meilleure chose à faire mais, c’était plus fort que lui. Déjà que se pointer là lui coutait vraiment, mais si il devait passer sous le regard suspicieux – chose qu’il comprenait dans le fond – de Lexa, là, il allait fondre une durite.

    Suite à sa phrase, les bras croiser contre son torse, alors qu’il était toujours adosser à son vélo, il posa ses yeux clair sur Lexa. Ca le frappait à ce moment bien précis. Bordel, Manticore avait vraiment fait du super bon boulot. Elle était parfaite, rien à jeter sur son visage, ou même sur son corps en général. Même ses cheveux devait en rendre jalouse plus d’une, sans parler de ce teint et de cette peau… Avant qu’on ne se pose des questions, ce genre de réflexions étaient, bien évidemment, parfaitement professionnel. Comme si on admirait le boulot qu’on avait fait sur quelque chose. Sauf, que là, la chose en question était Lexa. En tout cas c’est de cette manière qu’il se justifia lui-même de ces dernières pensées. Foutue fierté.
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyLun 6 Déc - 16:10

Deux années. Deux ans sans le voir et sans même se demander ce qui avait bien pu lui arriver. Bon OK, quand elle se reprenait à songer à cette soirée où ses frères et sœurs avaient fait exploser Manticore, X5-350 lui revenait automatiquement à l’esprit. Nan mais c’est vrai quoi, pour quelle raison avait-il préféré se retrouver seul ? Alors que Lexa lui avait proposé une aide précieuse ? Un travail donc de l’argent ? Bien trop fier pour accepter d’être dépendant de quelqu’un d’autre, Alec s’était éloigné dans la forêt sans un mot autre que celui de son refus. Lex ne savait pas qu’en réalité se cachait une raison bien plus profonde à son comportement envers elle. Ce n’était pas comme s’ils avaient eu le temps de discuter, cette nuit-là. La brunette avait d’autres chats à fouetter : mettre les transgéniques nouvellement libérés à l’abri des appels du Gouvernement. Et à l’abri du Gouvernement tout court, d’ailleurs. Oui, deux ans… Et le voilà qui débarquait, la bouche en cœur. Pas étonnant que Lexa songe soit à un changement d’avis tardif, soit au fait qu’il ait été fiché !

Pourtant et de son ton le plus cynique, Alec la rassura sur le motif de sa visite. Non, il n’avait pas été repéré et non, il ne la mettait pas en danger en se pointant ici. Lex fut aussitôt soulagée de savoir que les autorités et les vigidrones ne lui avait pas tiré le portrait. Sinon, elle aurait encore du s’absenter de son travail pour l’emmener sain et sauf à Terminal City. Et deux jours sans bosser, en donnant des excuses à deux dollars à son patron ? Nul doute qu’il n’aurait pas apprécié.
Réprobateur, Alec enchaîna en lui disant que s’il avait voulu la balancer, il l’aurait fait bien avant.

« C’est vrai, »
dit-elle simplement en soupirant, de sa voix douce. Elle repensa au jour où ils s’étaient croisés, alors que Manticore était au meilleur de sa forme. Alec s’était retrouvé en mission à Seattle et Lexa avait repéré son code-barres. Se fiant à son instinct, elle avait tenté de le dissuader d’y retourner, pour le sauver. Mais encore une fois, il l’avait repoussée, assenant qu’une fois de retour à la base, il la dénoncerait. Pour se protéger, Lexa s’était cachée encore plus que d’habitude et avait coupé tout contact avec ses amis, Hazel y compris. Il n’aurait pas fallu qu’elle paie pour son erreur. Et puis les agents de Manticore n’étaient jamais arrivés, et Lex en avait conclu qu’Alec n’avait pas mis sa menace à exécution. Elle lui en était reconnaissante : c’est pour cela qu’elle lui avait proposé son aide, le soir de leurs retrouvailles à Manticore, sous le couvert des arbres de Gillette.

Vexé par les propos de Lexa, et peut-être par son manque d’excuses – mais ces mots-là ne sortaient que rarement de sa bouche – Alec se renfrogna. Lex leva les yeux au ciel et faillit rétorquer quelque chose, mais un véhicule qu’elle reconnut aussitôt s’arrêta le long du mur, juste à côté. Il s’agissait du boss de Fast Horse. Lex le salua alors que deux autres employés débarquaient sur leurs vélos. Bientôt, la grille d’entrée fut relevée, les lumières allumées, les coursiers fin prêts et les paquets commencèrent à être distribués. Lexa fit signe à Alec de la suivre en silence. Elle s’arrêta d’abord à son casier où elle déposa quelques affaires et s’étonna que Jace ne soit pas encore arrivé. Afin de s’assurer de son emploi du temps, la brunette se dirigea vers le grand tableau et comprit pourquoi son frère était aux abonnés absents : il ne commencerait pas avant onze heures et terminerait tard ce soir. Quant à Lexa, elle serait au Secteur 9 aujourd’hui. Génial. Le repaire des gangs. Comme si elle avait besoin de ça alors qu’elle allait sans aucun doute former le « petit nouveau ».

« Bouge pas, je vais voir le boss. Contente-toi de sourire poliment quand il te jettera un œil et ce sera dans la poche. Ensuite on passera la journée ensemble, c’est moi qui te montrerais comment fonctionne la boîte. Et puis, tu auras besoin d’un coéquipier le temps que le patron te fasse faire ton pass. Je reviens. »

Il ne fallut pas plus de sept minutes à la jeune femme pour convaincre son supérieur qu’Alec était un homme droit, travailleur et qui connaissait la ville comme sa poche – sous-entendu qu’il serait d’autant plus efficace pour les courses à faire. Evidemment, Lexa n’en pensait pas un mot, bien qu’elle n’en sache rien finalement, mais le tout était de faire rentrer Alec dans la boîte. Par après, il se débrouillerait. Il était un transgénique et par conséquent, connaîtrait toutes les ficelles du métier et plus encore d’ici ce soir. Un sourire triomphant gravé sur ses lèvres, Lexa revint vers 350 et lui tendit deux des paquets qui se trouvaient entre ses bras.

« Suis-moi. » Ils sortirent de la boîte et rejoignirent leurs vélos, nonchalamment posés contre le mur. Lex accrocha on propre paquet derrière la selle, sur le porte-bagages, et laissa Alec se débrouiller avec les siens. Lorsqu’ils se mirent en route, Lex expliqua le programme à son compagnon de route. « On est au Secteur 9 aujourd’hui. Il faut savoir qu’on ne se balade pas partout, tout le temps : chaque matin le boss fait les plannings et nous colle un Secteur en particulier, où il faudra livrer les paquets jusqu’à la fin de la journée. Est-ce que tu connais bien le Secteur 9 ? »

Pour sa part, la coursière n’aimait pas y aller. Certes elle savait se défendre mieux qu’un être humain normal et de fait, préférait s’exposer aux dangers de ce Secteur plutôt que d’y envoyer un innocent qui ne demande rien d’autre que de remettre un paquet à son destinataire… Mais les gangs qui sévissaient là-bas restaient à éviter pour les gens comme Lex : car les trois quarts haïssaient les transgéniques. Une fois entrés dans ce Secteur, Alec et Lexa devraient faire extrêmement attention au moindre de leurs gestes, car même s’ils n’en auraient pas l’impression, ils seraient observés scrupuleusement depuis chaque bâtiment. Un seul mouvement suspect, et il en serait fini d’eux : si on faisait ne serait-ce que les soupçonner d’appartenir aux transgéniques, ils étaient morts. Et leurs capacités hors du commun ne les sauveraient pas.
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Alec Stamps
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyMar 7 Déc - 0:54

    C’est vrai ? C’est tout ce qu’elle trouvait à dire ? Bien sur que c’était vrai ! Comme si il était habitué à ne pas avoir raison. Il la regardait d’ailleurs de manière à laisser passer, par le regard, le fond de sa pensée. Bien sur que c’était vrai ! Allo, j’suis un X5, j’ai toujours raison… Bien que cette vérité ne venait pas du fait de son ADN, mais plutôt de sa fierté personnelle. Rien à voir avec le fait d’être né dans une éprouvette. Ca serait trop le bordel sinon, toutes les séries X auraient toujours raison ?! Ouais, non, l’idée craignait à mort. Ok, bon alors il avait toujours raison parce que c’était lui et que c’était comme ça, un point c’est tout. Qu’elle essaye de lui faire comprendre le contraire et il rentrera l’idée dans la tête d’une manière ou d’une autre. Non maiho !

    Pour ce qui était de son, éventuel, nouveau patron : Alec l’aimait déjà. D’une parce qu’il était arrivé vite et de deux – et principale raison – parce qu’il coupait cette discussion qui lui donnait déjà des envies de meurtres. La question qu’il se posa était : Si il n’avait pas été créer pour tuer, est ce qu’il aurait quand même eu des envies de meurtre sur Lexa ? Pas besoin de réfléchir très longtemps pour savoir que la réponse était oui, sans aucun doute. Bon, n’exagérons rien, il n’avait pas vraiment envie de la tuer au sens stricte du terme. Mais elle était énervante et essentiellement parce qu’elle avait réussi à tenir 12 ans, sans se faire prendre. Alors que lui venait au bout de deux ans pour venir chercher conseil n’étant pas certain de pouvoir tenir longtemps sans un peu d’aide. Lexa foutait sa fierté en l’air, et c’était bien suffisant pour avoir des envie de pseudo meurtre sur sa personne. Ce qui, de manière contradictoire, serait complètement stupide parce qu’elle ne risquait pas de beaucoup l’aider à travers un sac mortuaire. C’était indéniable comme réflexion. Bin il ferait un effort pour la supporter, après tout il était conçu pour se fondre dans un endroit et s’acclimater… Le tout était de savoir si il y avait réellement une possibilité d’acclimatation avec une personne comme Lexa.

    Il suivit Lexa quand elle lui demanda de le faire – hey c’est qu’il était plutôt bon pour obeir… quand ça l’arrangeait, cela dit – et il arriva même à ne pas montrer le moindre signe d’impatience quand elle passa par son casier et par le tableau qui dispersait tout le monde par secteur et tranches horaires. En fait ce moment était même plutôt bien, parce qu’il en profita pour regarder autour de lui. Les sorties qu’il existaient, les éléments qui les entouraient, les personnes présentes. Enfin tout ce genre de petites choses qu’il n’avait même pas conscience de faire réellement, bien trop ancré dans ses réflexes habituels. Ensuite, Lexa lui demanda de simplement sourire à moment opportun devant le boss pour que le tout soit dans la poche. Heu… C’est parce qu’elle lui avait proposer de l’aide qu’elle se sentait le besoin de jouer le rôle de mère ? Allo la terre, il avait grandit à Manticore, il savait encore comment il devait se comporter avec une nouvelle personne pour se la mettre dans la poche. Puis tient, parce qu’il était doué à ses entraînements, il était même capable de le faire en faisant passer ses actions pour les plus naturelles. Du coup, il fit à Lexa le plus horrible qu’il doit, le plus hypocrite qui puisse exister.

    « Comme ça, tu penses que ça passera bien ? »

    Il allait de soit qu’il était capable de faire un sourire plus convainquant et, elle devait le savoir également. Dans le cas contraire il voudrait bien connaître le nom du type qui avait manipuler son ADN dans l’éprouvette parce qu’il aurait franchement déconner sur un point. De toute façon l’ironie de sa phrase ne pouvait pas passer inaperçu pour elle, ou pour qui que ce soit si il n’avait pas fait en sorte de se faire entendre que par elle. Elle alla voir le boss où, Madame, garda la parole du début à la fin. A croire qu’elle avait peur qu’il puisse dire quelque chose lui-même, se justifier avec ses propres mots. Un peu comme si, par malheur, il prenait la parole il risquait de se tirer une balle dans le pied tout seul. Bon en même temps, pour la défense de Lexa, il n’aurait pas pu prendre la parole vu qu’elle lui avait demandé d’attendre pendant qu’elle lui parlait. Remarque, c’était une très bonne façon de s’assurer de son silence. Il ne pouvait que remercier son ouïe plus développé que la moyenne pour comprendre ce qu’elle avait dit sur lui : droit, travailleur, connaissance de la ville, et ainsi de suite. Wahou, elle était capable de dire des choses gentilles, juste pour lui assurer un boulot. Et sous la menace, elle était aussi capable de faire des portraits aussi élogieux ? Mieux vaut ne pas tester pour avoir une réponse.

    N’empêche qu’il avait réussi à sourire avec un naturel déconcertant au bon moment. Seul geste qu’il voulait absolument bien faire histoire d’avoir au moins l’impression d’avoir œuvrer, un peu par lui-même, à cette embauche. Et voilà elle revenait avec ce visage qu’il voulait tant éviter. Son côté triomphant qui s’inscrivait dans ce sourire fut perçu – sûrement à tort – comme « voilà, tu m’es redevable vu que GRACE à MOI tu as un boulot ». Génial. Super. Trop cool. C’est sûrement à ce moment là qu’un « merci » s’imposait. Truc logique à dire, mais pas si facile que ça. Et au lieu d’avoir à sortir ce simple mot, il trouvait soudainement un intérêt tout particulier au paquet qu’il venait de récupérer. Un intérêt qui lui empêchait, bien évidemment, de la remercier. C’est bien connu on ne peut pas dire « merci » et porter un colis en même temps. C’est une loi universelle, non ?

    Suis moi… Il garda au travers de la gorge un « Mais bien sûr » carrément ironique. Fallait vraiment qu’il prenne sur lui, sinon il ne passerait jamais la matinée en sa compagnie. Et le voilà dehors en train d’essayer d’attacher son foutu colis aux porte bagages en mauvais état. Ca l’énervait d’autant plus, que Lexa avait réussi à accrocher le sien en moins de deux. L’envie lui passa de frapper sur le colis pour lui faire prendre une forme spécifique au bon accrochage, mais quelque chose lui disait qu’il ne garderait pas son boulot longtemps si il commençait de cette manière. Bon il finit tout de même par réussi à l’accrocher de manière assez correcte. Note mentale : penser à acheter de quoi attacher convenablement ses colis. Puis il monta sur son vélo pendant qu’elle le questionnait sur le secteur neuf.

    « Le secteur complètement craignos où on pourrait laisser un cadavre dans une ruelle sans que ça inquiète personne ? »

    Étrange la façon dont il avait de regarder Lexa au moment d’évoquer un potentiel cadavre à laisser au coin d’une rue. Il avait même fini sa phrase par son sourire, comme si cette perspective était franchement réjouissante. Cela dit il n’avait rien de vraiment sérieux. Lexa l’avait aussi informer qu’ils ne bossait que dans des zones spécifiques, d’où le planning dans l’entreprise qu’il avait vu. Mais c’était surtout cette histoire de pass qui l’intéressait.

    « Est-ce que, sur un barrage, on peut savoir dans quel zone un coursier est censé bosser et ses horaires ? Enfin, en gros, est ce qu’en dehors des heures on peut traverser une zone comme bon nous semble juste avec le pass de coursier ? »
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Lexa Burnham
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyJeu 9 Déc - 14:07

Quelle insolence ! Lexa faisait son possible pour l’aider et il la remerciait en lui balançant des sourires sentant l’ironie à plein nez. Si la brunette n’était pas aussi altruiste, si elle ne se sentait pas aussi responsable des transgéniques, elle aurait déjà prié Alec d’aller se faire voir ailleurs. Elle ne lui demandait même pas de la remercier pour le moment ; mais la moindre des choses était de se tenir à carreaux, non ? Légèrement agacée par son comportement, Lex choisit de garder le silence face à son rictus et se contenta de lever les yeux au ciel. Dix minutes plus tard, Alec venait d’être pris à l’essai et les deux X5 se trouvaient sur leurs vélos en direction du Secteur 9. Soucieuse de bien faire, la brunette demanda à son compagnon de route s’il connaissait cet endroit. Hors de question qu’ils y mettent les pieds sans qu’il en sache à quoi s’en tenir ! Elle avait l’impression qu’il était plutôt du genre Je-Me-La-Pète, or il ne risquait rien de moins que sa vie s’il choisissait d’utiliser ses capacités là-bas. Même s’il pensait que la rue était déserte, quelqu’un le verrait forcément depuis une fenêtre ou un recoin sombre. Parce que cet endroit était sans cesse surveillé. Voilà la raison pour laquelle le Secteur 9 était, à l’instar de celui qui contenait le QG de la NSA, l’un des plus dangereux pour les transgéniques.

« Celui-là même, » répondit Lex, face à la question d’Alec. Bon, finalement, il semblait être assez familier avec la ville de Seattle. Y avait-il passé deux années de cavale ou venait-il d’un endroit voisin ? Après tout, Alec avait été livré à lui-même depuis la forêt de Gillette, et ça faisait une petite trotte jusque dans l’ancienne Ville du Futur ! Soudain, Lex se rendit compte qu’elle était assez curieuse quant aux aventures qu’avait pu vivre le X5. Pour le moment il en était hors de question, mais peut-être que dans la journée, elle pourrait se permettre de lui demander comment il avait fini à Seattle. Ce serait étonnant qu’il soit là à cause de sa proposition de job, étant donné qu’il paraissait habiter l’endroit depuis un bail. En remarque, tout le monde connaissait le Secteur 9, même les nouveaux arrivants que les locaux se hâtaient de prévenir. Oui, il fallait éviter ce lieu à tout prix, sauf si l’on avait des envies soudaines de suicide.

Alec demanda ensuite si les policiers bossant aux barrages savaient où les coursiers devaient se rendre. En gros, il voulait savoir si le pass leur permettait d’aller dans n’importe quel Secteur ou s’il y avait une certaine restriction imposée par leur carte. Lex esquissa un sourire en coin. « Tu perds pas le Nord, toi. » Elle évita une énorme pierre qui trainait au milieu de la route en déviant son vélo, avant de revenir auprès d’Alec. Avant de lui répondre, elle s’autorisa à râler un peu dans sa barbe, se demandant ce qu’un fichu mini-rocher pouvait bien faire sur la chaussée. Des papiers et des journaux ? Aucun problème, ils recouvraient tellement le sol qu’on ne voyait plus le goudron, et pour Lexa, ça avait toujours été comme ça. Mais des pierres… Il ne fallait pas déconner. L’un de ses collègues – humain, lui – avait fait un tour à l’hôpital à cause d’un truc comme ça. Diagnostic : un bras cassé suite à sa chute et une partie de son visage blessé. Dans ces moments-là, Lex se félicitait d’avoir plus de réflexe, car dans le cas contraire elle serait sûrement couchée sur un lit de Harbor Lights les trois quarts du temps.

« Fort heureusement pour nous, transgéniques, oui. Le pass indique simplement les Secteurs où tu peux te rendre, mais les flics n’ont pas besoin de raison ou d’horaires particuliers pour te laisser traverser. Du moment que tu as cette petite carte sur toi, tu es tranquille et tu peux faire ce que tu veux, » dit-elle fièrement en exhibant le rectangle plastifié qui pendait à son cou. « Certaines personnes ne peuvent aller que dans deux ou trois Secteurs par exemple, mais les coursiers sont amenés à se déplacer partout à Seattle, donc tout nous est accessible. Je n’ai pas choisi ce job pour rien, » affirma-t-elle. Puis, elle dévia la conversation sur leurs congénères. « Beaucoup d’entre nous se trouvent ici, et ceux qui ont la chance de ne pas être fichés, comme toi et moi, sont dispersés un peu partout dans la ville. J’essaie de garder un contact avec la plupart d’entre eux pour savoir si tout va bien… Donc il me faut impérativement ce pass. Si tu veux pouvoir faire pareil, alors donne ton maximum parce que tu ne peux pas te permettre de perdre ce travail. Certains transgéniques usent de leurs capacités pour passer les barrages, mais… ce n’est pas si simple, et ils courent un danger à chaque fois. Si tu veux te balader tranquille, arrange-toi pour que ta période d’essai soit un succès. »

Tout en s’éloignant pour rejoindre la bordure du Secteur 5, qu’ils devaient traverser afin d’atteindre leur destination, ils passèrent devant Terminal City. Sur Fourth Street, les grilles fermées étaient assiégées. Un journaliste et son caméraman tournaient un bulletin d’information, et des citoyens munis de pancartes aux expressions désobligeantes criaient que « les monstres devaient se rendre aux autorités ». Lexa eut toute la peine du monde à ne pas y faire attention, à les ignorer afin de protéger son identité. Une boule se forma dans sa gorge, comme à chaque fois qu’elle se rendait près de Terminal City. La violence des gens envers eux la blessait, elle qui avait encore un espoir de réconciliation…

« Ne traînons pas ici, » chuchota-t-elle, sachant qu’Alec l’entendrait malgré tout. Le regard fixé droit devant elle, se forçant à garder son calme, Lexa continua sa route.
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyDim 12 Déc - 12:27

    Alec se serait bien amusé à une réflexion avec un vieux jeu de mot tout pourri en disant que c'était justement parce qu'il ne voulait pas perdre le nord, ni aucune direction, qu'il voulait un pass pour pouvoir se balader dans toute la ville. Mais, il préféra s'abstenir, d'une parce que c'était vraiment pourrie comme idée de réplique et, de deux, parce qu'il évita le rocher en plein milieu de la route en même temps que Lexa, bien qu'il passa de l'autre côté pour sa part. Quoi de plus normal que de trouver des rochers en plein milieu de la route ? Ce monde était, de toute façon, bien trop étrange pour qu'il s'étonne de ce simple fait. Revenu dans de manière correcte sur la route, avec Lexa à ses côtés qui pédalait, il écouta la réponse qu'il attendait.

    Elle agita fièrement son badge, après lui avoir expliqué, qu'effectivement, il pourrait avoir accès à toutes les zones et que rien ne stipulait l'endroit et l'heure où il était censé se trouver. Ce petit bout de carré plastifié était une bénédiction. Avoir besoin de changer de zone souvent était une mesure un peu vitale en réalité. D'une, comme beaucoup de transgénique il avait dû se donner un peu au vol pour pouvoir se faire de la monnaie et son ADN lui facilitait grandement la tâche dans ce genre de chose. De deux, ne jamais se fournir trop longtemps au même endroit pour le tryptophane, histoire de ne pas éveiller les soupçons : le changement de zone était, dans ce cas précis, réellement vitale. De trois, liberté de mouvement sans avoir à prendre trop de risque en passant un barrage à la manière d'un transgénique ou de devoir, forcément, attendre la nuit pour minimiser ces risques.

    Lexa fini par affirmer qu'elle n'avait pas prit ce travail pour rien. La première réplique qu'Alec trouva à répondre était un truc du genre : "Au moins, t'as réfléchie à un truc avant de passer à l'action". Mais il se rendit bien vite compte que dire ce genre de chose à voix haute n'était pas une bonne idée, un poil agressif. Faut dire qu'il lui en voulait pas mal d'avoir fuit une première fois, puis d'avoir détruit la base de Gillette, sans même se demander combien de personnes elle allait laisser complètement perdus parce qu'ils n'avaient toujours connus que Manticore. Puis vous pouviez chercher dans n'importe quelle librairie (ou apparenté, vu l'état des choses) jamais vous ne trouverez un livre du genre : "La vie des transgéniques dans le monde d'aujourd'hui pour les nuls". Il retint, quand même, sa phrase parce qu'il le veuille ou non, il avait besoin de l'aide de Lexa et de ce pass que pouvait lui offrir ce boulot. Ne sachant quoi répondre, hormis quelque chose qui pourrait passer pour une agression verbale, il se contenta de hocher la tête positivement pour dire qu'il avait bien saisi l'explication.

    Allez savoir comment elle avait réussi à passer de cette histoire de badge aux trangéniques ! N'empêche qu'elle y arriva. Savoir qu'il y avait pas mal de transgénique dans la ville était quelque chose qui le rassurait parce qu'il avait, tout de même, envie de retrouver certaine personne. Une en particulier, puis d'autre de son unité si c'était possible. Pourtant le fait qu'elle annonce qu'elle était en contact avec beaucoup d'entre eux, qu'elle s'inquiétait de savoir s'ils allaient bien régulièrement était quelque chose qui l'énervait profondément. La situation actuelle était de sa faute, à elle et à ceux qui avaient détruit Manticore, jouer les personnes intéressées par ce que devenait ses personnes était quelque chose qu'il trouvait assez déplacé, en quelque sorte. C'était avant qu'elle aurait dû penser aux conséquences et à ce que son action allait créer comme situation. De toute façon il ne serait jamais forcément objectif en ce qui la concerne. Elle avait, quand même, réussi à créer dix ans d'enfer pour lui parce que si une série de X5 avait prit la décision de fuir, il fallait s'assurer que cette anomalie n'allait pas se répandre aux autres X5. Et voilà comment il avait passé dix ans intensifs de test, d'entrainement encore plus dur et de condition de vie qui n'avait plus rien à voir avec les dix premières années, déjà pas bien glorieuse quand on sait à quoi ressemble la vie dans le monde réel. Elle avait créé tout cela et elle s'en sortait comment ? Par un "je me tiens au courant de ce qu'ils deviennent", super ! Il était vraiment censé bien prendre ce genre de choses ?

    " Et ils acceptent vraiment de te faire confiance ? Faut vraiment qu'ils soient complètement paumés ! "

    C'était sorti tout seul, alors qu'il aurait surement mieux valu qu'il réagisse sur cette histoire de barrage à passer qui était dangereux quand on n'avait pas de pass. Là au moins il aurait pu confirmer ce fait pour devoir le faire assez régulièrement. La zone qu'il était autorisé de passer était celle où il vivait. En y pensant ce n'était d'ailleurs pas la meilleure des zones pour un transgénique, mais quand il avait accepté cette collocation dans le secteur trois, il avait imaginé que plus il vivrait prêt de son ennemi, moins on chercherait à le suspecter. Son avis avait, d'ailleurs, quelque peu changé surtout quand le colocataire en question travail pour la NSA, mais... Disons que d'autres choses étaient entrées en ligne de compte et qu'Alec n'avait pas vraiment envie de quitter cet appartement et la personne avec qui il vivait. Mais, honnêtement, pour trouver du tryptophane, ce n'était pas la zone qu'il fallait fréquenter, alors passer les barrages était une chose qu'il connaissait et qu'il préférait éviter le plus possible. Oui, il ferait de son mieux pour que la période d'essai se passe au mieux et qu'il puisse avoir ce foutu carré plastifié.

    Mais rien n'eut le temps d'être ajouté parce qu'ils passèrent devant terminal City, ou des personnes laissant entendre qu'ils étaient contre les "monstres" sans parler d'une équipe de journaliste qui devait être heureuse de pouvoir un sujet sur les êtres de Manticore. La population s'inquiétant des monstres dans leur ville était toujours très friande de ce genre de reportage. Génial. Mais ce ne fut pas le plus étonnant, en réalité. Le regard d'Alec se posa bien vite sur Lexa. Elle paraissait calme, du moins c'est l'image que tout le monde pourrait avoir d'elle. Mais lui, arriva à déceler que cette expression était cherchée et pas vraiment des plus sincère. C'était infime et il aurait franchement préféré ne pas voir ce genre de chose. Il continua à pédaler, reportant son regard devant lui le temps de s'éloigner de Terminal City, comme elle l'avait demandé, alors que son cerveau tournait comme un malade dans son petit crâne. Et m**de, elle avait vraiment l'air de s'inquiéter pour eux, ou du moins de ne pas apprécier la situation. Il attendit, donc, d'être assez éloigné et encore assez loin de la frontière de la cinquième zone pour reporter son attention sur Lexa.

    " Attends, t'es vraiment inquiète pour eux ? Tu devais pourtant bien te douter que les choses finiraient de cette manière, non ? A faire sortir tout le monde, fallait bien penser que tout le monde ne serait pas les parfaits petits soldats incapable de se faire détecter par les gens. La population était obligée de se rendre compte de quelque chose, à un moment où à un autre. Tu pensais vraiment que tout le monde vivrait en parfait harmonie ? "

    Il avait imaginé que s'il venait à dire ce genre de choses, le ton serait franchement agressif et déplaisant au possible. Pourtant, ce ne fut pas le cas, ce qui l'étonna lui même. Parce qu'au final son ton était à l'étonnement, comme s'il avait toujours pu douter de l'attachement qu'elle aurait pu avoir envers les autres transgéniques. Pour lui, Lexa n'était qu'une X5 dont le sens de l'égoïsme était développé d'une manière franchement impressionnante, qui ne rêvait que de sa liberté et qui ne se souciait pas un seul instant de ce qu'elle avait pu créer sur son passage. La réaction qu'elle avait pu avoir devant terminal City rendait cette vérité un peu trop caduc au goût d'Alec et ça ne lui convenait pas du tout. Parce qu'il lui en voulant, parce que tout était de sa faute et, que si elle avait des remords, de l'inquiétude ou des regrets, ça la rendait trop... Heu... Trop humaine. Et ça, il aurait beaucoup de mal à l'accepter.
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Lexa Burnham
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyJeu 6 Jan - 18:12

Comme nombre de ses congénères transgéniques, Lexa ne se laissait pas facilement impressionner. Ils avaient été élevés pour être des soldats parfaits, certes obéissants mais courageux et forts. Rien ni personne ne leur faisait peur, pas même leurs pairs. Alors, quand Alec osa faire une remarque sur la confiance que les évadés avaient en Lex, la brunette lui lança un regard assassin qui aurait fait trembler n’importe quel être humain normalement constitué. Car ils passaient tous deux devant Terminal City au même moment, elle se contenta de ce simple geste, troublée par la proximité d’avec ses comparses prisonniers de ces anciennes usines. A n’importe quel autre moment, Alec se serait retrouvé cloué au sol en moins de deux, vigoureusement frappé par une X5 en furie. Elle ne supportait pas que l’on remette en cause son implication pour aider les transgéniques de Seattle. Depuis deux ans, elle n’avait cessé de se donner à fond pour eux, de profiter de sa liberté pour leur apporter nourriture, argent et matériel. Certes elle n’était pas la seule, mais elle faisait partie de ceux qui tentaient de faire avancer les choses, de rendre la vie plus agréable à Terminal City. Alec ne la connaissait pas, il n’avait aucun droit de contrer cela.

Lexa aurait aimé lui lancer une réplique cinglante, comme par exemple « C’est que toi tu dois l’être alors, complètement paumé, parce que jusqu’à preuve du contraire, si tu trouves ici c’est encore grâce à moi. », mais rien ne sortit. Rien, mis à part une phrase presque imperceptible indiquant son envie de quitter cet endroit. Elle avait soudain la gorge serrée, et un nœud à l’estomac. Terminal City de l’intérieur ne la dérangeait aucunement, au contraire. Elle aimait y aller, pour passer du temps avec ses amis, malheureusement fichés. Mais de l’extérieur, c’était autre chose. Voir ces hommes et ces femmes les traiter de monstres avec tant d’acharnement… les voir prier le Gouvernement de les exterminer jusqu’au dernier… C’en était trop. Elle était forte, oui, mais comme tout un chacun, Lexa Burnham avait aussi ses limites. Et de telles scènes ne pouvaient que la bouleverser, elle qui rêvait encore d’un monde où humains et transgéniques vivraient enfin ensemble.

Alec et elle s’éloignèrent rapidement, reprenant leur route jusqu’au prochain secteur. Lex sentit le regard du X5 peser sur elle, et n’eut pas le temps de lui demander de détourner les yeux parce que ça l’agaçait : Alec desserra les lèvres pour prendre un ton parfaitement interloqué. Elle n’arrivait pas à croire qu’il puisse réellement douter de sa bonne foi. Il lui expliqua qu’elle devait bien être consciente que son geste, cette fameuse nuit de 2020, n’apporterait pas que du bonheur dans la vie des transgéniques. Que certains ne s’adapteraient pas au monde, et que les gens normaux découvriraient le pot aux roses un de ces jours. Lex devait-elle réellement lui en vouloir ? Après tout, elle se souvenait de certains dires de ses frères et sœurs : après leur départ en 2010, les X restant avaient vécu des choses beaucoup plus dures, car les dirigeants de Manticore avaient peur que cette évasion se reproduise chez d’autres unités. Ils avaient payé les pots cassés. Il était normal qu’Alec ne soit pas des plus tendres avec Lexa, et ça, elle pouvait le comprendre.

« A dire vrai, je ne pensais pas que le Gouvernement irait jusqu’à dénoncer notre existence. Sans cette fichue conférence de presse où ils ont tout déballé, personne n’aurait rien remarqué. Les incidents qui se seraient produits auraient été étouffés, comme ils l’ont fait jusqu’à maintenant, et ce depuis que nous nous sommes échappés en 2010. Je n’imaginais pas que l’Etat oserait expliquer à ses citoyens quelles terribles expériences ils menaient depuis tout ce temps, juste dans le but de tous nous attraper. »

Elle était en colère contre les humains, parfois. Si stupides pour certains. Ils repoussaient les transgéniques, ces pauvres créatures génétiquement modifiées qui n’avaient rien demandé, pas même de naître. Alors que derrière leur dos, le Gouvernement utilisait l’argent de leurs impôts pour créer des « monstres » selon eux, au lieu d’indemniser les soldats et d’aider les gens dans le besoin. Lexa ne comprenait pas pourquoi ils trinquaient à la place de toutes ces soi-disant têtes pensantes.

« Et pour répondre à ta question, bien sûr que oui, je savais que les choses seraient difficiles. Et c’est pour ça que j’ai été là depuis le début. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas combien de transgéniques j’ai aidé, combien sont heureux de se retrouver dehors ou à Terminal City. Alors oui, certains pensent que c’est échanger une cage contre une autre car finalement, ils ne sont pas libre de leurs mouvements. Mais des deux, si tu avais le choix, dis-moi franchement : laquelle tu choisirais ? Celle où tu ne connais rien du monde, où tu passes ton temps à subir des entraînements éprouvants ou à copuler - elle prononça ce mot avec dégoût -, celle où on t’oblige à tuer des gens dont tu ne sais rien, parce qu’ils ne veulent surtout pas que tu saches que ta victime est quelqu’un de bien ? Ou alors… Celle où, certes, tu dois avoir un bout de plastique autour du cou pour te déplacer, où tu dois constamment faire attention pour ne pas tomber sur un Agent, mais qui est aussi celle où tu peux oublier le soldat qui est en toi, où tu peux te faire des amis, aller boire un verre avec eux après le travail, où tu es autorisé à ressentir et exprimer plus que de la totale indifférence ? Hein ? Laquelle tu prendrais, Alec ? » Elle s’autorisa une seconde de silence pour reprendre son souffle, mais ne put s’empêcher de rajouter. « Alors avant de critiquer mon choix de faire évader tout le monde, regarde autour de toi. Ce monde est peut-être moins glorieux que ce qu’il a pu être, mais il est toujours mieux que Manticore. »

Elle se tut enfin, et continua à pédaler, les dents serrées. Alec l’avait poussée à bout, alors bien sûr, elle ne lui en voulait pas réellement d’avoir avancé de tels arguments – après tout, réfléchir n’était pas la fonction première d’un transgénique – mais il venait de passer deux ans à Seattle ou aux alentours. Il avait bien du se rendre compte que la vie, même si elle était difficile, était malgré cela cent fois plus supportable que dans cette base. Et s’il n’arrivait pas à le concevoir, alors ce n’était qu’un hypocrite. Parce qu’au fond, il était obligé de le ressentir comme tel. Sauf si, bien sûr, il aimait traquer et tuer, obéir aveuglément à des ordres et passer son temps libre dans une cellule de 8m². Mais dans ce cas, les humains auraient raison : il serait, véritablement, un monstre.
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyDim 9 Jan - 7:40

    Qu’on vienne jamais lui dire qu’il était susceptible. Ou alors, c’est que les personnes osant lui dire ce genre de chose ne connaissent pas Lexa. Une réflexion et voilà qu’elle vous tapait son regard de la mort-qui-tue-tout, à croire que si l’endroit était différent , elle aurait prit un malin plaisir à faire entrer son mécontentement à grand coup sur un coin de la tête. La vraie question était de savoir si c’était à ce moment précis qu’il devait avoir peur ? Est-ce qu’elle avait conscience qu’il était issu de l’éprouvette magique de Manticore et qu’il allait pas s’amuser à flipper comme un malade à cause d’un regard lancé par une X5 qui ne comprend pas qu’il peut être septique sur son inquiétude. Réfléchir et agir, ce n’était pas un truc de base qu’on apprenait dans une salle de Manticore ? Rêver de liberté et fuir, c’est pas ce qu’on appelait réfléchir et agir… Alors à défaut de ne pas trembler comme une feuille devant ce regard, à défaut de ne pas pouvoir dire quelque chose parce qu’ils étaient devant Terminal City, Alec eu une réaction typiquement à lui : grand sourire à la limite de l’arrogance, allant même jusqu’à se saigner d’un clin d’œil… Elle n’allait pas lui sauter dessus devant Terminal City, autant en profiter, non ?

    Mais Terminal City ne durait pas sur tout le long de leur trajet, alors il aurait pu exprimer le fond de sa pensée qu’il avait traduit par un sourire et un clin d’œil mais un autre évènement avait perturber cette envie : la réaction qu’elle avait eu devant l’ « antre des monstres ». Il s’étonna lui-même de sa longue réplique qui n’avait rien d’agressive, pourtant elle aura du l’être. Ceci dit, il n’était jamais trop tard pour rattraper ce genre de chose, parce que le discours qu’elle prononça par la suite avait franchement de quoi être irritant. C’était trop fort, ils étaient tous dans une galère sans nom parce que « madame » n’avait pas penser que le gouvernement irait aussi loin. Bin oui, rien de plus logique, tout une bande de transgéniques qui valent un bon paquet d’argent sont en liberté, ils ont appris à tuer et à rien comprendre des sentiments et on va forcément cacher leurs existences et couvrir leurs agissements. Il se demandait si on lui avait des gènes de Candy ou des Bisounours dans son cocktail pour pouvoir être aussi naïve.

    Ils étaient, quand même, super entraîner fallait bien se douter qu’on aurait du mal à leur mettre la main dessus et que d’une manière ou d’une autre le gouvernement prendrait des mesures pour arriver à leur but : soit, tous les récupérer. Fallait être encore plus naïve pour croire que les humains allaient être du côté des transgéniques. D’une, un humain flippe de tout ce qu’il ne connait pas : une raison suffisante pour détester les transgéniques. De deux : les humains sont égoïstes par nature et vu tout ce qu’ils ont perdus pendant l’impulsion pas étonnant qu’ils ne veulent pas partager leur territoire avec des monstres. De trois, le gouvernement avait donné une image suffisamment négative pour créer une psychose. Mais il lui était passer quoi par la tête pour croire qu’ils allaient tous vivre, main dans la main, une vie merveilleuse ?

    « Bin oui, c’est sur qu’ils allaient rester les bras croiser en attendant qu’on reviennent tous au bercail ! »

    Là, c’est sûr, ça sonnait clairement comme une critique qui décrivait assez bien tout le fil de ses pensées précédentes. Il ne vit même pas l’intérêt d’expliquer avec exactitude le fil de ses pensées parce qu’elle semblait tellement croire au monde merveilleux de conte de fée que c’était même pas la peine qu’il gaspille sa salive. Mais, levons nous et frappons dans nos mains : elle était consciente que tout ne serait pas tout rose. Et elle voulait quoi ? Une médaille pour ce qu’elle avait fait, ou ce qu’elle continuerait à faire ? Il ne la connaissait pas, ça s’était clair, cela dit il n’avait pas franchement envie de la connaitre non plus. Elle était à la base de la galère qu’était devenu Manticore pour satisfaire ses rêves d’évasion et maintenant elle espérait s’en sortir avec des pirouettes du genre : j’aide les transgéniques, alors me juge pas. Sans blague. Elle était sérieuse ?

    Et voilà comment ils en arrivaient au choix. Ce fameux choix que tout transgénique normalement constitué c’est posé au moins une fois depuis sa « liberté » : Manticore ou dehors ? Cage ou cage ? Enfermement ou illusion de liberté ? Soldat ou monstre ? Etre ce qu’on est ou cacher ce que l’on est ? Vivre dans l’ignorance de ce qu’on fait ou comprendre qu’on est – ou a été – un véritable monstre ? Il trouvait que les arguments qu’elle avançait été ceux d’une gamine caractérielle qui ne faisait que caprice sur caprice.

    « Remettons les choses dans leur contexte Mademoiselle-j’ai-vécue-10-ans-à-Manticore-et-je-sais-tout-de-ce-que-pense-les-transgéniques. D’une la plus part de ceux que tu as fait s’évader – et quand je dis toi, je parle de toi et de tes copains – ont vécu à Manticore au moins vingt ans, et encore là on parle que de la série X5, les autres y sont depuis bien plus longtemps. Ce qui veut dire, au cas où tu l’ignore, beaucoup plus d’endoctrinement et encore plus de casserole que la gamine de 10 ans qui est partie quand elle a rêver de liberté. On a pas tous passer notre temps dans des entrainements, la plus part on eu leur mission sans conscience de ce qui était bien ou mal, juste parce que c’était normal pour eux. Toutes ces personnes qu’un jour tu as décidé de faire sortir, parce que toi, ta petite conscience, ta dit que ce n’était pas bien. A quel moment tu t’es demander si on avait tous envie de prendre conscience de nos actes ? A quel moment tu t’es demandé si cette prise de conscience allait pas simplement nous rendre barge ou faire en sorte qu’on se prenne tellement pour tes monstres qu’on le restera ? Parce que la gamine de 10 que tu étais elle avait quoi à se reprocher à part quelques chasse à l’homme dans la forêt de Gillette ? A quel moment dans ton petit crâne tu t’es demandé qu’on avait tous vécu là bas, au minimum, le double de toi et qu’on avait des actes bien plus lourd à porter avec ta foutue prise de conscience imposée ! »

    Il parlait de manière générale parce qu’il était hors de question qu’il puisse le faire de manière personnelle. Cela dit, il savait de quoi il parlait. Et encore, il avait eu de la chance de ne pas avoir fait un nombre hallucinant de mission. Mais fallait être honnête cette vie pouvait paraitre mieux, pas de doute la dessus, encore fallait-il pouvoir supporter ses actes. Pour Alec il ne voyait pas cinquante façon de réagir, tenter d’oublier ce qu’il avait pu faire en étant à Manticore, s’anéantir totalement en prenant conscience de ses actes, ou se dire que étant un monstre autant qu’il le reste parce que c’était bien plus facile que de vivre avec ce qu’il avait pu faire en sachant, maintenant, que ce n’était pas « bien ». Tout ce qu’avait fait Lexa s’était de penser comme, elle, elle voyait les choses sans réfléchir au fait que tout le monde n’avait pas forcément envie d’apprendre la nature de leur acte. Elle avait décidé que cette vie était mieux, alors elle l’avait imposé à tout le monde avec le lot de galère que ça entrainait aujourd’hui.

    « A Manticore on nous imposait un mode de vie, tu nous a pas laisser plus de choix qu’eux, tu nous à juste imposer ton mode de vie à toi. Et parce qu’il te convenait mieux à toi, il a fallu que tu partes du principe que c’était le cas pour tout le monde. Mieux encore on parle des transgéniques qui ont chercher à s’adapter à cette vie, qui y sont arrivés par miracle et qui du jour au lendemain se refont prendre et finisse on ne sait ou. Eux, tu les as aider aussi ? »

    S’adapter à ce qu’on pouvait prendre pour une liberté et retrouver une cellule. Ceux à qui ça devait arriver devait le vivre encore plus mal. La seule chose souhaitable, finalement, pour eux, étaient qu’ils puissent subir un lavage de cerveaux, qu’ils oublie tout ce qu’ils savent parce qu’il y avait de quoi devenir barge. Tout ça parce qu’une unité avait décidé de fuir, puis d’imposer leur choix. Qu’elle ne lui parle pas d’aide parce qu’il était loin de voir les choses de cette manière !
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Lexa Burnham
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MessageSujet: Re: Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa]   Adieu Fierté... Bonjour jolie brune [Lexa] EmptyDim 23 Jan - 16:30

Alec dut se sentir peu satisfait par le monologue de Lexa, car il eut tôt fait de renchérir sur un ton dont la virulence montait crescendo. La brunette avait pourtant prié pour qu’il laisse tomber le sujet : ce n’était ni le lieu ni le moment pour discuter des conditions de vie de leurs comparses transgéniques. Toutefois, il semblait bien se ficher de se trouver au milieu d’une rue pleine de monde et en pleine livraison de paquet. Il avait envie de faire entendre son point de vue et n’hésita pas à contrer les explications de Lex. N’étant pas stupide – quoi qu’on pouvait se le demander – il sut modérer sa voix et resta discret aux oreilles des passants. Seul un X pouvait l’entendre aussi clairement que s’ils se trouvaient dans le silence le plus total. La mâchoire toujours serrée et les mains bien accrochées au guidon de son vélo, Lexa ne le regardait pas mais ses oreilles étaient grandes ouvertes. Elle savait que si elle détournait les yeux pour observer Alec, elle se jetterait sur lui en une fraction de seconde et lui ferait payer son beau petit discours. Et elle ne pouvait pas se le permettre. Pas ici, pas maintenant. Et c’était bien dommage.

Elle le laissa parler, encaissant chaque remarque et chaque reproche qu’il lui faisait. Au moins, cette conversation aurait eu le donc de lui faire comprendre quelque chose : la raison pour laquelle il semblait la détester sans même la connaître. Cette nuit-là dans la forêt, il avait refusé son aide et s’était montré froid à son égard. Elle n’avait pas saisi pourquoi, mais à la lumière de tout ce qu’il venait de dire, elle cernait enfin son comportement.
Ce n’était pas elle en particulier qu’il ne supportait pas, mais tous les X5 qui s’étaient évadés en 2010. Lexa avait eu l’occasion de discuter avec beaucoup d’autres de ses congénères, et savait que depuis que son unité était passée de l’autre côté du grillage, les choses avaient changé à Manticore. Les entraînements avaient demandé beaucoup plus d’efforts, des efforts souvent difficiles et parfois impossibles à donner. Tout transgénique suspecté de développer une pensée propre avait subi un lavage de cerveau, afin que les dirigeants annihilent toute envie de s’évader – ou de mener les autres à l’évasion – avant même qu’elle ne mûrisse dans son esprit.
Alec ne la haïssait par parce qu’elle s’appelait Lexa Burnham, non. Il la haïssait parce que si les transgéniques avaient eu une existence plus dure depuis 2010, c’était en partie sa faute. Et malgré tout, malgré la colère qu’il lui inspirait en cet instant précis, elle pouvait le comprendre.

Oui, mais jusqu’à un certain degré. Lorsqu’il commença à attaquer la légitimité de ses actes dix années plus tard – la destruction de Manticore – elle ne ressentit plus aucune sympathie à son égard. Il remit en cause le bien-fondé de ce choix, ainsi que l’aide qu’elle pouvait apporter aux X qui se faisaient reprendre par la NSA après s’être fondus dans la masse. Le sang de Lexa ne fit qu’un tour. Elle le sentit bouillir en elle, et fut soudain envahie par une telle rage que c’en était presque insupportable. Elle donna un coup de guidon et percuta le vélo d’Alec, qui chuta. Elle profita de son propre vélo qui tombait aussi pour se jeter sur le X5 et le plaquer au sol. Quelques passants stoppèrent pour les regarder, probablement avides d’être témoin d’une bagarre inévitable. Aucun ne chercha à les séparer. Lexa ne laissa même pas le temps à Alec de comprendre ce qui se passait. Elle leva un bras et abattit son poing sur le visage de son nouveau collègue – qui ne le resterait sûrement pas longtemps – tout en prenant garde de ne donner aucune vitesse surhumaine à son geste. Puis elle se releva, reprit son vélo en main et toisa Alec. Ses yeux lançaient des éclairs, et lorsqu’elle parla, ce fut comme si elle crachait ses mots.

« Mon offre d’aide ne tient plus, et je saurais me débrouiller pour que le patron de la boîte ne veuille plus jamais te revoir. Par la même occasion, je te conseille de partir loin de façon à ne plus risquer de me croiser, parce que la prochaine fois que je vois ta gueule d’arrogant fini, je te louperais pas. »

Elle aurait bien voulu lui donner un coup dans les côtes pour faire bonne mesure, mais la surprise n’était plus d’actualité et Alec restait un transgénique : nul doute qu’il aurait arrêté son geste pour se défendre. Aussi, elle se contenta de remonter sur son vélo et de s’éloigner. Elle n’entendit même pas si le transgénique se relevait déjà pour la suivre – afin de prendre sa revanche ou pour une autre raison – car ses pensées étaient toutes troublées. Elle ne l’admettrait jamais, mais il avait touché une corde sensible. Lex repéra le barrage à quelques mètres et tendit sa carte de coursière. On la laissa passer sans aucun problème dans le Secteur 5, qu’elle ne mettrait pas longtemps à traverser avant d’arriver dans le Secteur 9, sa destination. Au moins maintenant, Lex n’aurait plus à imaginer qu’Alec pouvait la rattraper : n’ayant pas de pass, il resterait coincé au barrage. Bien. Elle espérait vivement qu’il ait compris le message et qu’il s’en aille de Seattle, et dans le cas contraire, elle n’hésiterait pas à mettre ses menaces à exécution.

« Attention ! »
cria-t-on juste à ses côtés. Lexa sortit de sa rêverie et serra les freins. Un peu plus et elle écrasait un pauvre petit chien. Sa maîtresse, médusée, cria et prit le toutou dans ses bras lorsque Lex eut stoppé son engin de malheur. « Je suis vraiment désolée, » dit-elle avec une expression d’excuse non feinte sur le visage. La dame hocha la tête et s’éloigna vivement, alors que la brunette reprenait la route. Afin d’accéder au Secteur 9, elle allait devoir traverser l’immense marché qui prenait de nombreuses rues de ce quartier. C’était plein à craquer de monde et malheureusement, elle n’avait aucun moyen de le contourner. Elle mit une bonne demi-heure, cris à l’appui afin que les gens se poussent à son arrivée, pour arriver au barrage du Secteur qui l’intéressait. Une nouvelle fois, elle montra son badge et entra sans autre formalité. Les agents de police du Secteur 9 avaient à peine regardé sa carte : ils étaient trop occupés à s’assurer qu’on ne cherchait pas à leur tirer dessus de l’un des bâtiments juste à côté. Cet endroit pullulait de membres de gangs divers et variés, des criminels qui faisaient peur à tout le monde, même aux forces de l’ordre. Ici, même ceux qui n’avaient pas l’autorisation pouvaient entrer. Les flics s’en fichaient, de toute façon un citoyen normal n’aurait que peu de chances de s’en sortir sans s’être fait voler, ou pire encore. Une fois, Lex avait oublié son pass dans son casier et était de livraison au Secteur 9. Elle s’était préparée à faire du charme aux policiers pour qu’ils la laissent traverser quand même – elle n’avait pas spécialement envie de se taper tout le chemin inverse pour une foutue carte en plastique – mais finalement son petit numéro n’avait même pas servi. Elle avait simplement eu à montrer les paquets accrochés à son porte-bagages en expliquant qu’elle avait oublié son badge, et les grilles s’étaient ouvertes. N’était-ce pas magnifique ?

Oui, mais c’est bien le seul endroit de la ville où on peut gruger comme ça, songea-t-elle alors qu’elle s’engageait sur la rue principale. Des types à l’air louche marchaient sur les trottoirs. L’un d’eux était même armé d’un fusil et l’observa un moment. Afin de ne pas prendre de risques, elle esquissa un sourire qui se voulait embarrassé et pointa du doigt les paquets derrière elle : l’inconnu comprit qu’elle était une coursière et détourna le regard, la laissant tranquille. Maintenant, il fallait rejoindre la première adresse… le vrai travail pouvait commencer.
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